Quand on parle de concours pour accéder à un emploi, on pense toujours en premier lieu au concours externe. Or il est fréquent que l’on ait déjà une expérience dans un domaine ou que l’on exerce une activité qui y touche de près. C’est pour ce type de candidats que les concours internes ont été créés.
Le concours interne de sous-officier de la Gendarmerie nationale s’adresse justement à des personnes répondant à ce profil. Il est ouvert aux candidats suivants :
- gendarmes adjoints volontaires titulaires du DGA (diplôme de gendarme adjoint) comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins un an de service ;
- adjoints de sécurité de la Police nationale comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins un an de service ;
- militaires sous contrat des autres forces armées comptant, au 1er janvier de l’année en cours, au moins quatre ans de service ;
- réservistes de la Gendarmerie.
Les épreuves d’admissibilité
Elles sont au nombre de trois, dont une facultative.
1) Epreuve de connaissances professionnelles (3 heures, coefficient 5)
Elle consiste à répondre à plusieurs questions, avec ou sans documentation, portant sur des problématiques relatives à la sécurité intérieure et à la défense. Elle a pour but de vérifier la connaissance des textes régissant le travail des agents de police judiciaire adjoints de la gendarmerie, ainsi que de leur environnement professionnel.
Elle vise également à l’évaluation de l’expression écrite du candidat, ce qui implique que les réponses aux questions doivent être structurées (introduction, argumentation, conclusion). Une bonne maîtrise de la langue française est donc nécessaire.
Le programme des connaissances professionnelles porte sur les thèmes suivants :
- Organisation et missions de la gendarmerie
- Présentation – Historique (organisation territoriale ; action en uniforme et domaines d’action)
- Missions de défense (définition des menaces ; forces armées ; rôle de la gendarmerie)
- Mission de renseignement (importance de cette mission ; rôle de la gendarmerie)
- Missions de secours (plans de secours ; recherche des personnes disparues ; rôle de la gendarmerie)
- L’APJA « Militaire de la gendarmerie »
- Ethique militaire (comportement dans la vie professionnelle ; comportement dans la vie privée)
- Déontologie militaire (respect des libertés individuelles et de la dignité humaine ; respect du secret professionnel et du devoir de réserve ; obligation de porter secours ; état de prévarication)
- Hiérarchie (présentation de la hiérarchie militaire ; connaissance des grades ; connaissance des principales appellations)
- Attitude sous l’uniforme (avoir une tenue réglementaire ; se présenter ; saluer)
- Techniques de l’intervention professionnelle
- Cadre d’usage légal des armes (légitime défense ; zones de défense hautement sensibles)
- Actes élémentaires du militaire de gendarmerie (progresser en sécurité ; aborder un objectif ; techniques de pénétration et de progression dans un local ; aborder un véhicule ; injections et réactions graduées ; compte rendu ; fonctions de protection, contrôle, liaison entre équipiers)
- L’APJA dans le domaine de la police judiciaire
- Notions générales de droit pénal et de procédure pénale (infraction ; responsabilité pénale ; cadre légal de la légitime défense ; autorités de police judiciaire ; juridictions de jugement ; cadre légal du contrôle d’identité ; compétences de l’APJA ; cadre légal du droit d’arrestation ; infractions de voie publique les plus courantes)
- Assistance de l’APJA au cours de l’enquête (recueil et transmission de l’alerte en cas de crime ou délit)
- Transport sur les lieux d’une probable scène de crime (gel des lieux ; participation aux investigations d’environnement ; préservation des traces et indices)
- Aide matérielle aux enquêteurs (croquis, photos et scellés ; perquisitions et scellés)
- L’APJA dans le domaine de la police de la circulation
- Lutte contre l’insécurité routière (fondements juridiques)
- Contrôle d’un véhicule (pièces afférentes à la conduite et à la circulation ; équipement et signalisation)
- Constatations des contraventions au code de la route (procédure de l’amende forfaitaire à paiement différé ; rapport d’infraction ; procédure d’immobilisation)
- Alccol au volant (taux d’alcool et répression ; moyens de dépistage et de vérification)
- Vitesse (répression ; moyens de contrôle)
- Postes de régulation, de surveillance et de contrôle (place et rôle de l’APJA dans ces dispositifs ; autoprotection et protection mutuelle ; utilisation des moyens de police de la route)
- Intervention sur un accident de la route (recueil et transmission de l’alerte)
- Transport sur les lieux (moyens de protection ; secours aux victimes ; compte rendu ; protection des biens)
- Aide matérielle aux enquêteurs (croquis d’accident ; prises de vue photographiques ; relevé des renseignements sur les véhicules et les personnes impliquées ; opérations de dépistage)
- Techniques d’accueil et de communication
- Règles élémentaires de communication (relations humaines ; charte du gendarme)
- Fondamentaux de la communication (écoute active, reformulation, questionnement)
- L’APJA chargé d’accueil (accueil des usagers et victimes ; réception et traitement des appels téléphoniques ; gestion d’une situation conflictuelle)
- Cas pratique (traitement d’un appel téléphonique)
- Accueil d’un usager ou d’une victime (courtoisie, réconfort…)
- L’APJA en service externe, les relations quotidiennes avec la population
- Services répressifs
- Aspects socioculturels contemporains de la délinquance (publics et quartiers sensibles, bandes, lieux à risque, délinquance des mineurs, violences intrafamiliales, stupéfiants, immigration irrégulière)
2) Epreuve d’aptitude professionnelle (35 minutes, coefficient 2)
Il s’agit d’un QCM portant sur des suites ou des ensembles logiques à résoudre. Ces tests psychotechniques, identiques à ceux du concours externe, permettent d’évaluer la capacité de compréhension et d’adaptation du candidat à une situation grâce à un système de raisonnement logique.
3) Epreuve facultative de langue étrangère (30 minutes, prenant seulement en compte les points au-dessus de 8/20)
QCM portant sur le vocabulaire, la syntaxe et la grammaire de la langue choisie (allemand, anglais, arabe littéral, espagnol, italien, portugais).
4) Inventaires de personnalité
Ces deux inventaires, non notés, ont pour but de préparer le candidat déclaré admissible à l’ntretien avec le psychologue. Ils sont basés sur des questions visant à mieux cerner sa personnalité.
Les épreuves d’admission
1) Epreuve d’entretien avec le jury ( 25 minutes, coefficient 7)
Cet entretien, ayant pour but de s’assurer de l’aptitude du candidat à l’état de sous-officier de gendarmerie, s’appuie sur le dossier professionnel remis au préalable par celui-ci à une date fixée. Ce dossier doit être renseigné de façon très précise et les consignes sont à suivre scrupuleusement.
- Session = mois et année du concours.
- Remplir les rubriques relatives à l’état-civil en majuscules ; renseigner les deux rubriques relatives au nom.
- Séparer les différents prénoms par des virgules et mettre des tirets aux prénoms composés.
- Format de la date de naissance : jj/mm/aa.
- Lieu de naissance : en France = ville + département, à l’étranger = ville + pays.
- Numéro(s) de téléphone : ni indicatif ni espace.
- Adresse mail civile uniquement, pas d’adresse professionnelle.
- Toujours compléter la rubrique correspondant au statut.
- Intitulés des établissements, domaines spécialisés et diplômes : reportés dans leur intégralité.
- N’utiliser ni sigles, ni abréviations.
Seule la déclaration sur l’honneur doit être signée. Le dossier doit être transmis en trois exemplaires, agrafés et non reliés, accompagné de tous les documents requis. Le candidat conserve une copie du dossier.
2) Epreuve physique gendarmerie (coefficient 3)
Cette épreuve, identique à celle du concours externe, repose sur trois ateliers :
- parcours d’obstacle chronométré,
- simulation d’un combat chronométrée,
- transport de poids évalué.
