Les métiers de la Gendarmerie : le Gendarme Départemental

Vous voulez devenir Gendarme mais ne connaissez par le métier de Gendarme Département? Voyons de quoi ils s’agit! En tant que militaire polyvalent, le gendarme départemental exerce des responsabilités dès ses débuts, qu’il soit affecté en brigade territoriale urbaine ou rurale. Sa mission première est de préserver l’ordre publique en assurant ou rétablissant la sécurité, la paix et la tranquillité dans sa circonscription.

Documentation

Les missions du gendarme départemental

Le gendarme est avant tout un généraliste de la sécurité et doit faire face à des évènements très divers, allant du cambriolage aux manifestations en passant par les accidents. Il est donc primordial, pour mener à bien toutes ces missions, qu’il ait une parfaite connaissance de son secteur géographique ; la réaction à un appel devant être très rapide, il est hors de question qu’il tourne en rond pour trouver un lieu-dit ou une impasse.

La mission de sécurité publique passe également par la prévention de proximité, qui passe par la connaissance de la population ; c’est à ce prix qu’il pourra exercer une présence dissuasive, déceler les comportements anormaux, rassurer et protéger la population et avoir les contacts lui permettant de faire remonter le renseignement.

La priorité du gendarme nouvellement affecté dans une brigade sera donc de « prendre ses marques », guidé en cela par son commandant de brigade et un gendarme plus ancien qui le conseillera au quotidien. Il ne deviendra totalement efficace que lorsqu’il aura la pleine maîtrise du milieu dans lequel il évolue.

1) L’accueil

Une permanence est assurée de jour comme de nuit par un planton. Etant donné les responsabilités qui lui sont confiées il s’agit toujours d’un sous-officier de carrière, mais cette tâche est effectuée à tour de rôle par l’ensemble du personnel de la brigade.

Les missions du planton sont diverses :

  • Accueil des usagers : il est présent au bureau de l’ouverture à l’heure de la fermeture et y accueille le public ; il répond aux appels, de jour comme de nuit.
  • Réception et transmission de l’alerte : pour ce faire, il doit avoir une parfaite connaissance de l’utilisation du matériel ; c’est également lui qui assure le service courrier.
  • Sécurité de la caserne : il a en charge l’ouverture et la fermeture des accès de la brigade en fonction des heures ouvrées ; il assure la surveillance des entrées de la caserne et la circulation des personnes étrangères à l’établissement ainsi que celles des personnes placées en garde à vue.

Au cours d’une même journée, le gendarme alterne les services en brigade et les services externes. A la brigade, il effectue l’audition de victimes, l’enregistrement de plaintes, la rédaction de rapports d’enquêtes, l’instruction collective, etc.

2) La sécurité publique

Le gendarme veille à la sécurité publique dans sa globalité : il assure la surveillance des personnes et des biens, prévient les actes de délinquance ainsi que les troubles à l’ordre public et à la tranquillité publique. Plus de la moitié de son activité est occupée par cette mission. La gendarmerie exerce un rôle central en matière de sécurité routière.

Dans le domaine de la police judiciaire, le rôle de la gendarmerie est également très important en raison de l’importance de ses moyens, de sa connaissance des populations et des lieux et de sa dispersion sur le territoire. Il faut faire la différence entre l’Agent de police judiciaire (APJ) et l’Officier de police judiciaire (OPJ).

Tout gendarme n’ayant pas la qualité d’OPJ est APJ. Il constate les crimes et délits et en dresse procès-verbal. Il peut effectuer des enquêtes préliminaires sous le contrôle d’un OPJ et recevoir par PV les déclarations susceptibles de fournir des renseignements sur les auteurs et complices d’infractions. L’APJ seconde l’OPJ dans l’exercice de ses fonctions en assurant l’exécution de mandats d’amener, d’arrêts de dépôt, d’ordonnances de prises de corps, de mesures de contrainte contre les témoins défaillants ou de contraintes judiciaires.

Pour suivre la préparation OPJ, le sous-officier doit être volontaire et compter au moins trois ans de service dans la gendarmerie au 1er janvier de l’année du concours. La demande doit être accompagnée des avis motivés du commandement quant à l’aptitude du candidat à encadrer une équipe de 2 à 3 militaires et à son esprit d’initiative.

La préparation, d’une durée de 14 mois, comporte une formation théorique et pratique ; mais durant cette formation, le gendarme continue à accomplir ses missions quotidiennes dans son unité et effectue des tages techniques sur les périodes durant lesquelles il ne travaille pas. Allier l’exercice de ses fonctions et la formation nécessite de sa part un effort important.

L’examen comporte les épreuves suivantes :

  • épreuve écrite pratique de droit pénal général et de droit pénal spécial : 3 heures, coefficient 2 ;
  • épreuve écrite pratique de procédure pénale sur un cas de crime ou de délit : 4 heures, coefficient 3 ;
  • épreuve écrite de simulation de compte rendu téléphonique au parquet organisée à partir d’un cas pratique d’enquête : une heure, coefficient 1.

3) Le renseignement

Il s’agit de l’ensemble des informations et des constatations de tout ordre susceptibles d’informer les autorités civiles et militaires de menaces éventuelles. La prévention de proximité est particulièrement utile pour remplir cette mission.

On distingue trois types de renseignement :

  • le renseignement prévisionnel, permettant de prendre des mesures préventives ;
  • le renseignement de situation, rendant compte de l’évènement, qui doit être diffusé rapidement pour prendre les mesures limitant ses effets ;
  • le renseignement a posteriori, concernant un fait passé, permettant de déterminer les modes d’actions des malfaiteurs.

Le renseignement intervient dans quatre domaines :

  • l’ordre public (trouble de la paix publique par des situations préconflictuelles, des attroupements, etc.) ;
  • la ciruclation routière (perturbation du trafic ou évènements à venir pouvant générer des perturbations) ;
  • la police judiciaire ;
  • la défense nationale (subversions, actions armées…).

Le gendarme départemental joue un rôle important dans le renseignement de par son contact régulier avec la population ; les enquêtes judiciaires ainsi que les interventions dans des accidents ou des contrôle (vitesse, alcoolémie…) sont également de bonnes sources de renseignement. Pour ce faire, le gendarme doit donc savoir observer et écouter, être ouvert d’esprit et se montrer disponible, même hors service. Il peut procéder à des contrôles d’identité et des visites de véhicules.

La vie du gendarme départemental au quotidien

Bien que dépendant du ministère de l’Intérieur, le gendarme est avant tout un militaire. Il est donc disponible 24h/24 et peut tout à fait être rappelé durant ses repos, hormis durant ses permissions.

En raison de sa polyvalence, le gendarme de brigade assure en moyenne 45 heures de service hebdomadaire, auquel il faut ajouter les astreintes à la caserne et les permanences. En compensation, il bénéficie de 48 heures de repos par semaine. Il a droit à 45 jours de permission annuels, soit 9 semaines, qui viennent s’ajouter aux jours fériés et aux quartiers libres.

Le gendarme dispose d’un logement gratuit en caserne, mais c’est un logement imposé, situé dans la majorité des cas à proximité du lieu de travail. Cela apporte bien sûr des avantages tels que l’absence de frais de transport et la sécurisation des lieux.

Il est très difficile de parler de la journée type d’un gendarme : c’est un métier fait d’imprévus continuels. Il est évident qu’il s’adresse avant tout à ceux qui n’aiment pas la routine mais qui sont capables de se plier sans problème à l’autorité et comprennent le sens du mot « hiérarchie ».

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