Les différents métiers de la Police Nationale

Le policier en brigade anti-criminalité

1) Les conditions d’accès

Après deux ans d’ancienneté, le gardien de la paix peut se porter volontaire pour passer les tests d’habilitation BAC comportant les épreuves suivantes :

  • tests psychologiques permettant d’évaluer ses connaissances, ses compétences, ses motivations et sa personnalité ;
  • parcours de tir ;
  • parcours d’habileté motrice ;
  • atelier d’auto-défense (mise en situation de coups frappée et combat au sol) ;
  • test de connaissance professionnelles (QCM sur la Police en général + rédaction d’un procès-verbal d’interpellation) ;
  • épreuve d’admission consistant en un entretien avec le jury.
Documentation

2) La formation

La formation initiale spécifique de 30 heures obligatoire à l’issue des épreuves est complétée par une formation continue de 12 mois à raison de deux heures par semaine suivie d’évaluations triennales. En théorie le policier reste 9 ans au maximum à la BAC mais dans la réalité il peut y effectuer toute sa carrière s’il en exprime le souhait.

3) L’affectation

Les policiers habilités BAC sont inscrits sur une liste d’attente en fonction de leur classement aux épreuves et sont affectés à une brigade au fur et à mesure des besoins et des postes qui se libèrent.

4) Les missions du policier de la BAC

  • Recherche du flagrant délit et des infractions sur la voie publique : vols divers, agressions, trafics, détention ou consommation de stupéfiants, prostitution, filatures…
  • Protection des personnes et sécurisation des lieux et biens publics : sécurité de hautes personnalités, de lieux sensibles et bâtiments publics, protection de victimes dans le cadre d’une enquête…
  • Maintien et rétablissement de l’ordre public : émeutes urbaines, manifestations, interpellations…
  • Aide aux services d’ordre public : grèves, actes terroristes, évènements sportifs ou culturels…
  • Assistance aux brigades judiciaires spécialisées : renseignements, aide sur le terrain…
  • Soutien aux officiers ministériels : huissiers de justice, commissaires-priseurs…

Le policier « maître-chien »

1) Les conditions d’accès

Accessible au gardien de la paix au bout de 2 ans d’ancienneté par transmission d’un rapport et de son dossier professionnel à l’unité cynotechnique. Les épreuves de sélection comportent des épreuves sportives et des épreuves d’appréhension face au chien.

La compagnie cynophile de la préfecture de Paris comporte des tests spécifiques : épreuve d’endurance, de tir, de self-défense, de mise en situation professionnelle sur le sujet de la police, de mise en situation avec des chiens de détection et d’intervention, un parcours cynotechnique d’endurance et un oral.

2) La formation

Après affectation, le policier effectue un stage de 3 mois au Centre National de Formation des Unités Cynotechniques.

  • Enseignements théoriques : droit pénal, procédure pénale, anatomie, morphologie, hygiène et soins aux animaux.
  • Enseignements pratiques : obéissance, conduite de l’animal, muselé, mordant.

A la fin du stage, il obtient le titre de conducteur cynotechnicien et réintègre son unité en tant que maître-chien.

3) Les missions

Le maître-chien travaille avec deux types de chien : le chien de recherche/olfaction et le chien de défense et d’intervention (patrouille).

  • perquisition de domiciles et de véhicules suspects,
  • arrestation de véhicules « go fast »,
  • sécurisation de halls dans les quartiers sensibles,
  • comparaison d’odeurs lors de prélèvements sur des scènes d’infraction,
  • recherche de personnes disparues et de restes humains (avalanche, séisme, inondation),
  • recherche de produits stupéfiants et de monnaie fiduciaire,
  • recherche d’armes et de munitions,
  • recherche de matières explosives et de produits entrant dans la fabrication d’engins explosifs,
  • recherche de composants pyrotechniques (hooliganisme).

Le conducteur cynotechnicien peut évoluer vers les métiers d’homme assistant (filière défense et intervention), de dresseur ou de moniteur.

Le policier motocycliste

1) Les conditions de recrutement

Le candidat doit être en exercice depuis au moins un an, posséder le permis A et répondre à une demande nationale de participation à la formation pour l’accès à cette spécialité. La sélection comporte :

  • des tests psychotechniques,
  • un parcours d’habileté motrice,
  • une épreuve écrite relative au code de la route,
  • des épreuves moto de type permis A,
  • des tests d’aptitudes physiques et professionnelles,
  • un entretien de motivation devant un jury.

2) La formation

Elle a lieu au Centre National de Formation des Motocyclistes de la Police Nationale à Sens. Pour les gardiens de la paix et les brigadiers elle comporte 15 semaines d’apprentissage à la conduite de la moto et à la formation initiale de gardien de la paix, alors qu’elle est de 5 semaines (apprentissage à la conduite de la moto) pour les officiers et les commissaires.

Le programme d’apprentissage moto comporte :

  • pilotage tout terrain
  • pilotage sur route,
  • pilotage sur circuit,
  • missions du policier motocycliste,
  • gestes et techniques professionnels en intervention (GTPI), comportant un module spécifique.

L’engagement en tant que policier motocycliste est de 7 ans au minimum. Il peut devenir devenir commandant d’une unité à l’ancienneté.

3) Les missions

Le motard effectue à la fois de la prévention et de la répression. Sa mission première est de veiller à la sécurité des usagers de la route (respect du code de la route, verbalisation des contrevenants, contrôle et fluidification du trafic routier). Son véhicule lui permet de réaliser des interventions spécifiques telles que les guidages et escortes (hautes personnalités, personnels de secours…), la recherche et l’interpellation de contrevenants et suspects, la protection d’autres policiers au cours de certaines interventions sensibles ou l’assistance aux victimes d’accidents de la route.

Nous n’avons détaillé ici que les trois spécialisations les plus convoitées, mais sachez qu’il en existe bien d’autres telles que :

  • chef de musique de la Police nationale (ppur les candidats possédant un prix ou un titre dans le domaine de la direction d’orchestre) ;
  • policier formateur généraliste ;
  • policier cavalier en unité équestre (pour les niveaux équestres équivalant au « galop 5 ») ;
  • policier investigateur en cybercriminalité ;
  • policier du renseignement (DGSI et SCRT) ;
  • policier en maintien de l’ordre (CRS, CI, SI, CS, UMIP RAID, GIPN, BRI) ;
  • policier chargé de protection rapprochée ;
  • policier secouriste en montagne ;
  • policier en brigade des stupéfiants ;
  • policier en brigade de protection de la famille ;
  • policier formateur en techniques et sécurité en intervention ;
  • policier chargé du relevé des traces et indices ;
  • policier en unités nautiques (de préférence avec brevet de plongée, permis bateau, BNSSA et PSE1).

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